RSE, Responsabilité sociale et environnementale des entreprises : quel impact sur notre façon de travailler ?

Il y a des mots et des concepts qui méritent parfois une petite pause, le temps de bien comprendre. La RSE – responsabilité sociale et environnementale – en fait partie. Nous avons eu envie d’y voir plus clair, en particulier le lien entre RSE et organisation du travail.  

 

La RSE, une définition ? 

D’abord, une définition, c’est plus simple de commencer ainsi. 

Selon le Ministère de la Transition écologique, la RSE est « un concept dans lequel les entreprises intègrent les préoccupations sociales, environnementales, et économiques dans leurs activités et dans leurs interactions avec leurs parties prenantes sur une base volontaire. En adoptant des pratiques plus éthiques et plus durables dans leur mode de fonctionnement, elles doivent ainsi pouvoir contribuer à l’amélioration de la société et à la protection de l’environnement. Énoncé plus clairement c’est « la contribution des entreprises aux enjeux du développement durable » ».

Pour l’Union Européenne, la RSE est « la responsabilité des entreprises vis-à-vis des effets qu’elles exercent sur la société ».

On le voit bien, la RSE implique de nombreux domaines : économique, social, environnemental. Des cadres réglementaires vont progressivement encadrer le périmètre de la RSE, notamment sous l’influence de l’Union Européenne. 

« Pour définir le périmètre de sa responsabilité sociétale, identifier les domaines d’action pertinents et fixer ses priorités, il convient que l’organisation traite [toutes] les questions centrales suivantes :
– la gouvernance de l’organisation, 
– les droits de l’homme, 
– les relations et conditions de travail, 
– l’environnement
– la loyauté des pratiques, 
– les questions relatives aux consommateurs, 
– les communautés et le développement local. »

La RSE devient un outil de management, de communication et de développement pour les entreprises.

 

Green Digital

 

La démarche RSE en entreprises !

Mettre en place une démarche RSE sérieuse, c’est bâtir une stratégie complète en lien avec le contexte de l’entreprise. A chaque étape, les initiateurs gagneront à interagir avec les parties prenantes car – comme souvent – il n’y a pas de modèle unique valable en toutes choses. Voici quelques exemples : 

# Réseau Alliances

La RSE se traduit par une approche plus responsable en matière d’environnement. Le groupe Réseau Alliances incite notamment les salariés à utiliser des modes de transport moins polluants pour aller travailler et il favorise l’égalité hommes / femmes.

#Face Mel

Pour ce club d’entreprises qui a pour mission de lutter contre l’exclusion, la discrimination ou encore la pauvreté, la RSE c’est d’abord l’accompagnement de chacun vers l’emploi et cela passe par une sensibilisation auprès des ressources humaines.

#Pleurette

Chez cette start-up productrice de champignons dans la métropole lilloise, c’est l’anti-gaspi qui prime : l’entreprise propose des plats cuisinés à base de cœur de champignons, habituellement jetés.

Ces contextes différents selon la taille des entreprises ou la maturité sur les principaux axes de travail ne sont pas contradictoires avec une méthodologie commune en matière de démarche RSE. Des phases d’audit et d’observations précèdent nécessairement les phases de définitions des orientations stratégiques et de définition des indicateurs (nature et modalités de publication). 

Aujourd’hui, la tendance c’est de travailler dans un espace de coworking car ça sécurise les entreprises

RSE : pourquoi commencer une démarche ? 

# Pour acquérir de nouveaux clients : le consommateur est beaucoup plus exigeant lors de ses achats et considère de nouveaux critères d’achats, compatibles avec une démarche RSE. Les produits bio, locaux ou le commerce équitable ont le vent en poupe. 

# Pour attirer de nouveaux collaborateurs en interne et les fidéliser : il y a des attentes qui évoluent chez les plus jeunes, qui sont souvent plus sensibles à des sujets comme la RSE, notamment au moment de choisir un emploi, un employeur. 

# Pour limiter le gaspillage et faire des économies : tri des déchets, utilisation de produits plus respectueux ou encore économies d’énergies permettent aussi de diminuer certains coûts. 

# Pour impacter l’image : la RSE améliore la réputation des structures qui sont plus à l’écoute des problématiques actuelles. Elles peuvent ainsi construire une solide identité de marque.

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Et le Télétravail, c’est une dimension de la RSE ? 

La dimension « conditions de travail » relie mécaniquement la RSE et toutes les réflexions qui ont pour but de les améliorer : confort de travail, bien-être au travail, temps de transport, gestion du stress, outillage… Dans ce cadre, la mise en place organisée du télétravail peut être considérée comme entrant dans le champ des travaux de la RSE. 

Nous avons rencontré Lucile Jansoone du Réseau Alliances. Elle nous explique que le télétravail entre totalement dans la démarche RSE puisqu’elle est traitée via la mobilité durable. Ressources Humaines et RSE se rejoignent sur le sujet du bien-être au travail, de la qualité de vie et de la réduction des temps de trajet. Pour maintenir la performance, le groupe mise sur le maintien du lien entre les équipes grâce aux réunions. « Avant le confinement, les salariés étaient un à deux jours par semaine en télétravail et le reste du temps sur site, aujourd’hui au vu de la situation actuelle c’est plutôt l’inverse » affirme-t-elle.

« Aujourd’hui, la tendance,c’est de travailler dans un espace de coworking car ça sécurise les entreprises. On crée du lien, c’est comme travailler chez soi mais avec beaucoup plus de lien social » affirme Nathalie Delabroy, Consultante en Stratégie RSE chez OIKOS Lille qui accompagne les entreprises dans leurs démarches RSE.

Ce constat montre bien la connexion télétravail / RSE car le télétravail est source de bien-être qui est recherché dans une démarche RSE.

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