Rencontre avec … Gwendolyne Gosselin ! L’entrepreneuriat de l’Afrique du Sud à Saint-Omer !

 

Originaire de l’audomarois, Gwendolyne Gosselin a vécu presque toute sa vie en Afrique du Sud, elle a créé une entreprise autour du voyage, elle a lancé une coopérative, elle a voyagé dans le monde entier, elle fait également de la traduction… Rencontre avec l’une des stationautes.

 

Parcours d’une entrepreneuse audomaroise 

Après avoir grandi en Afrique du Sud, Gwendolyne suit des études de médiation culturelle et de communication à Lille et Rouen. Elle part ensuite à Paris et devient assistante éditoriale pour une chaine de télévision spécialisée dans les documentaires animaliers. Après quelques années, Gwendolyne démissionne et part voyager à travers le monde. Pendant six ans, elle organise des voyages d’aventures et accompagne les groupes de touristes. Cet emploi correspond parfaitement à son envie du moment : voyager, découvrir le monde, faire des rencontres. En parallèle, elle crée sa première entreprise et devient consultante de voyages. Elle fait le lien entre les opérateurs de voyage et les clients, et touche une commission sur chaque voyage. Puis un jour, elle décide de se poser et s’installe dans un petit village, Barrydale, dans le désert du Klein karoo dans la province du western cape. “Le village est situé sur la route 62, un peu comme la route 66 aux Etats-Unis. De nombreux cars touristiques s’y arrêtent”, nous explique-t-elle. Les habitants vivent d’emplois saisonniers, mais le chômage reste très important. Gwendolyne décide alors de créer son propre emploi. 

 

Mathilde & co voit le jour 

« A un an, ma fille dormait dans une turbulette. Je me suis rendue compte qu’il n’y en avait pas ici, en Afrique du Sud. Je ne comprenais pas qu’on puisse s’en passer. J’ai décidé alors d’en créer avec le tissu africain appelé “shweshwe”. J’ai mis une année à trouver les modèles et je me suis entourée d’une couturière.” Gwendolyne lance alors une coopérative, qu’elle va appeler Mathilde and co.  Ce projet a pour objectif de créer des emplois pour les femmes.  

L’idée de la turbulette ne plait pas aux sud-africains. Gwendolyne utilise ses modèles et crée un premier doudou en forme de girafe qui cartonne.

giraffes

giraffes

Rapidement, elle embauche sa nounou pour l’aider à fabriquer ses doudous. Mathilde and co poursuit son développement. 4 ans plus tard, elles sont 7 dans l’équipe. 7 ans plus tard, Mathilde and co ouvre sa boutique à Barrydale. Avec les bus de touristes qui s’arrête dans son village, la boutique fonctionne très bien. Les produits sont également exportés dans le monde via le site Etsy. Gwendolyne communique beaucoup sur sa marque, elle a régulièrement des articles dans les magazines nationaux.  Elle fait beaucoup de story tellinget met en lumière son équipe – ses couturières, ses filles, elle – et se crée une communauté, des clientes qui s’identifient beaucoup à elle. 

 

mathilde and co shop

 

Changement de vie pour Gwendolyne

En 2018, elle met son entreprise entre parenthèses pour aller vivre en France, à Saint-Omer. La coopérative Mathilde and co fonctionne toujours, la couturière confectionne des produits mais les ventes diminuent et la boutique ferme. Gwendolyne, elle, s’adapte tout doucement à sa nouvelle vie. Ses filles apprennent à parler la langue. Côté professionnel, Gwendolyne trouve un emploi de commercial durant plusieurs mois à Lille. En parallèle, elle fait de la traduction et de la relecture français anglais en tant que freelance.  

Plus d’un an après s’être installée en France, Gwendoline continue son activité de traductrice et souhaite relancer son entreprise Mathilde and co. Elle importe des tissus d’Afrique du sud avec l’usine Dagama, qui est la seule au monde à fabriquer ce tissu. Elle vend toujours avec le site Etsy et souhaiterait relancer la vente en ligne avec son site Mathilde & co. 

 

tissus

Après y avoir réfléchi, elle a déjà quelques objectifs pour les prochains mois. Elle souhaite que la fabrication de ses créations se poursuive en Afrique du Sud et que d’autres soient créées en France. Elle aimerait ouvrir une nouvelle boutique dans notre pays pour vendre ses tissus, ses créations et importer des objets d’art sudafricains (des sculptures faites en tongs par exemple).  

sculptures tongs

Comment Gwendolyne Gosselin utilise La Station ?  

J’ai choisi le coworking pour l’ambiance de travail. J’apprécie avoir des collègues tout en étant en freelance. Cela me permet d’avoir un cadre et une discipline de travail. Il y a moins de distraction qu’à la maison. Un espace de coworking, c’est aussi un lieu de réseautage qui me permet de développer mon activité. “ 

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