Le FabLab, également appelé laboratoire de fabrication, est un lieu ouvert à toutes et à tous dans lequel des machines et outils sont mis à disposition pour fabriquer et se réapproprier la technologie ainsi que les savoirs-faires. Les utilisateurs de ce lieu sont ce qu’on appelle des makers.
Une communauté de makers
On y retrouve des enfants, des adolescents, des retraités, des artistes, des étudiants, des acteurs du monde associatif, des porteurs de projet, des institutions territoriales, des entreprises ou encore des passionnés qui viennent sur leur temps libre. Avant tout, ils aiment créer, inventer, fabriquer, bricoler, partager.
Culture numérique open sources, savoir-faire traditionnel, la communauté des makers est très riche et diversifiée. Leur point commun : les makers sont des “touche à tout” et adhèrent à l’intérêt du “faire soi-même”. Certains sont passionnés par l’impression 3D, d’autres par la robotique. Certains prototypent, d’autres fabriquent en petite série, il existe tellement de profils dans cette communauté. Leurs valeurs : le partage, l’apprentissage par l’erreur, les rencontres, les collaborations.
“Une communauté, c’est la possibilité de partager les expertises et les savoir-faire. Certains ont des compétences techniques, d’autres plus créatives ou artistiques. Le partage de ces connaissances et de ces visions permet à chacun de nourrir son projet et peut-être le conduire sur des chemins qu’il ou elle n’aurait pas imaginé.” nous explique Clémence Lauxerois, Fabmanager, Pôle socio-culturel et coordinatrice Micro-Folie.
Des rencontres et des collaborations qui se créent
Le FabLab est un lieu de formation et de partage. La transmission est d’ailleurs l’une de ses missions avec l’animation régulière d’ateliers et de formations tout au long de l’année. Que ce soit avec le grand public, pour des professionnels ou des structures éducatives et socio-culturelles, La Station initie tout celles et ceux qui le souhaitent au numérique. Les formations permettent d’apprendre à utiliser les logiciels et machines, les ateliers ont pour objectifs de faire découvrir et de fabriquer par soi-même. Codage d’un jeu vidéo, sublimation d’un mug, personnalisation d’un tote-bag, il y en a pour tous les goûts.
En dehors de ces temps de transmission, les makers utilisent ce lieu pour créer, fabriquer, prototyper. Cet espace leur permet également de se rencontrer, d’échanger sur leurs projets respectifs, de collaborer et de s’entraider. Eric Doisy, Artiste et maker, nous raconte “ pour ma part, l’entraide se fait au niveau du fonctionnement des machines. Chaque personne prépare un fichier différemment, c’est intéressant de pouvoir échanger sur nos procédés, sur notre utilisation propre des logiciels, sur les matériaux que nous utilisons. Le retour d’expérience est très riche.”
Cette notion d’entraide est également présente lors d’événements. Le Repair café est un bon exemple. Les bénévoles – makers, bidouilleurs dans l’âme et passionnés – accompagnent les participants pour réparer leurs objets. Ils pensent qu’il est préférable de réparer plutôt que de jeter et mettent au service de tous leurs compétences dans différents domaines : l’électronique, l’informatique ou encore la mécanique.
Un exemple avec l’IME de Saint-Omer
De nombreux projets collaboratifs voient le jour à La Station à Saint-Omer. C’est le cas pour l’IME de Saint-Omer. A l’occasion de leur événement de fin d’année Audo Lanta, 8 jeunes de cette structure se sont rendus au FabLab. Durant quatre séances, ils ont fabriqué eux-mêmes des porte-clés et bandanas, ensuite distribués aux participants et organisateurs. Dans un premier temps, chacun a dessiné un totem à son goût. La séance suivante, les totems ont été gravés sur les porte-clés, leur faisant ainsi découvrir la découpeuse laser. Puis sur les dernières séances, ils ont cousu leurs bandanas, qu’ils ont personnalisé en couleur grâce à la sublimation.
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