Savez-vous quel est le point commun entre Airbnb, Nintendo, l’hôpital de Valenciennes ou le groupe Accor ? Ils ont tous, à un moment donné de leur existence, utilisé la méthode du design thinking pour résoudre un problème et/ou innover. Le design thinking (ou pensée design) applique les mêmes méthodes et outils que ceux des designers pour un projet d’innovation ou la résolution de problèmes. Concrètement, le design thinking repose sur la compréhension des besoins et attentes des utilisateurs (clients, collaborateurs, administrés ou même étudiants). On se met à la place de la personne pour innover et aboutir à un produit ou une solution. La collaboration est au cœur du dispositif. On retrouve autour de la table, un mélange éclectique de personnes (dans le cas d’une entreprise, on invite aussi bien l’agent d’accueil, que l’ingénieur, les ouvriers, etc). Avoir des visions différentes, permet de stimuler la créativité ! Celle-ci encourage la pensée divergente et favorise l’exploration de nouvelles idées.
Un peu d’histoire
Dans les années 1950, Alex Osbourn, un publicitaire, créait le brainstorming (ou remue-méninges : chacun apporte ses idées sur un sujet. Celles-ci étaient ensuite triées et on en retirait une seule idée). Dix ans plus tard, l’université de Stanford ouvrait son programme Product Design, qui utilisait les codes du design thinking (le design centré sur l’humain). Les années 1980 voient l’arrivée du design thinking avec l’agence IDEO, située à Palo Alto aux États-Unis. L’agence est précurseur dans le domaine et marquera l’utilisation massive du design thinking dans les méthodes de création et d’innovation.
Le Design Thinking est itératif, il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises idées
On l’utilise quand et comment ?
Dès qu’il y a un problème réel à résoudre. Le processus du Design Thinking comprend cinq étapes clés :
– l’empathie : se mettre à la place de,
– la définition : définir clairement le problème ou le défi qui servira de guide tout au long du processus de conception,
– l’idéation : un brainstorming géant,
– le prototypage : avec différents matériaux et matériels, allant d’un croquis sur papier à une maquette interactive. Cela peut être la création d’une application par exemple,
– le test auprès d’utilisateurs.
Le Design Thinking est itératif, il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises idées, on peut toujours revenir à l’étape précédente.
Quelques exemples d’utilisation du design thinking
Le design thinking permet la conception d’un produit, d’un service, d’un process, d’un lieu. Voici quelques exemples de produits qui ont vu le jour suite à des ateliers de design thinking :
– Comment lutter contre l’isolement et reconnecter les générations ? C’était le questionnement de dix cousins, qui ont créé une application inititulée « 1 lettre 1 sourire ».
– Comment repenser les halls d’entrée des hôtels qui ne sont que des lieux de passage ? Le Groupe Accor souhaitait réhabiliter ces halls d’entrée. Suite à l’utilisation du design thinking, ils ont décidé de créer des espaces de coworking ouverts à tous.
– Comment rassurer les enfants qui vont au bloc opératoire ? L’hôpital de Valenciennes a travaillé sur cette question et a développé l’idée de les emmener dans de jolies voiturettes électriques.
– Airbnb cherchait une idée pour donner envie aux personnes d’utiliser une application de locations de lieux. Cette technique leur a permis de proposer l’idée de réaliser de plus belles photos, qui donnent envie.
– Nitendo a imaginé la Wii, suite à du design thinking. Son équipe a travaillé autour de « comment redonner envie aux gens de jouer à la console ? », et l’idée d’une console conviviale avec laquelle on interagit avec des mouvements a émergé.
– Comment ne pas avoir mal au cou lorsque je travaille sur mon ordinateur portable au sein du coworking ? Il s’agit du prochain thème pour un futur creative Maker à La Station.