Afin de mettre en avant la culture du libre dans les FabLabs, les utilisateurs sont incités à documenter leurs projets. La documentation prend donc une part importante mais souvent négligée dans ces laboratoires de fabrication. Seuls 10 % des projets menés dans les FabLabs seraient documentés. Pourtant, documenter a de nombreux avantages, notamment gagner du temps, se souvenir ce qu’on fait, etc. A La Station, de nombreux projets voient le jour et pourtant, nous ne les centralisons pas encore. Les créations de chacun et les expériences qui en résultent bénéficieraient pourtant à toute la communauté, c’est pourquoi le FabLab étudie comment mettre en place un centre de documentation ouvert à tous.
C’est quoi, la documentation ?
Le fait de documenter consiste à traiter la collecte de données, analyser, stocker, rechercher et diffuser auprès du plus grand nombre. La documentation est donc l’action de sélectionner, de classifier, d’utiliser, et de diffuser des documents. Elle a une part très importante dans le partage des informations, des connaissances et des savoir-faire.
Documenter, c’est rendre compte aussi bien des erreurs que des réussites, c’est partager ses savoirs et ses connaissances, obtenir des avis ou obtenir de l’aide. Même le travail qui semble le plus simple peut être intéressant à documenter : cela peut être un atelier pédagogique, une page ressources sur une machine, le montage d’un meuble, la fabrication d’un bijou… les plateformes de documentation permettent aux contributeurs d’éditer et retrouver aisément les pages ressources. On connaît de grandes communautés de makers en ligne. Il y a par exemple Thingiverse ou encore instructables. À Lille, une équipe à mis en place Oui Are Makers, une plateforme qui commence à prendre de l’ampleur.
Comment documenter ?
Pour bien documenter, il faut bien expliquer ses idées. On peut s’enregistrer ou rédiger ses idées pour les clarifier. Le mieux, c’est même de tenir un journal de bord. Cela permet de se souvenir des étapes de recherches en décrivant de façon minimale les essais, les erreurs. Prendre régulièrement des photos aide aussi à conserver des traces du processus de création. Quand le projet est abouti ou en partie abouti, rendre sa documentation lisible permet d’en faire une ressource utile pour toute personne consultant le projet.
En documentant, quel que soit le niveau de détail, le but est atteint : transmettre des savoirs et des connaissances et les partager auprès du plus grand nombre. L’atelier des chercheurs propose une station de documentation, le do.doc. Cet outil s’installe au sein d’un FabLab ou d’une école, d’un lieu d’enseignement pour faciliter l’acte de documentation : un appareil photo avec une lumière et des objets de mise en forme sont livrés avec. Mais cette solution n’est exploitable qu’au sein d’une même structure, pas en extérieur.
Alors, comment on fait pour s’ouvrir à tous ?
Depuis quelques années, les FabLabs de France ont opté pour une solution commune, sur Internet et ouverte à tous les inscrits des FabLabs. Cet outil d’organisation et de documentation permet à tous les FabLabs qui l’utilisent de mettre en commun les travaux et les projets de leurs makers. Fini les projets diffusés uniquement en interne, n’importe qui peut désormais consulter ce qui a été réalisé dans les autres structures participantes, depuis le centre de documentation mis à disposition par son FabLab local.
Et à La Station, on fait quoi ?
Support pour les fiches machine, nos ateliers ou le travail de nos makers, le FabLab de La Station va se doter d’un équipement de documentation. Nous n’en connaissons pas encore la forme, nous avons pas mal d’idées et nous savons que nous voulons le construire avec vous. Que vous soyez coworker, maker ou simple curieux, vous êtes tous susceptibles de vous servir de notre futur centre de documentation. Nous allons lui trouver un nom, des proprietés et une fonctionnalité qui vous ressemble. Pour nous aider dans cette démarche vous pouvez répondre aux questions de notre enquête en cliquant juste ici 😉