Ou comment l’innovation permet de contribuer à la transformation de l’industrie… et des territoires !
Après les technologies de fabrication additives (impression 3D), les questions liées à la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), le financement des startups, ce sont les thématiques liées à l’écoefficience dans l’industrie qui ont été questionnées le 29 juin dernier à La Station. Comment l’innovation peut rendre l’industrie traditionnelle plus vertueuse ? Comment l’innovation est un facteur de croissance soutenable ? Quelles sont les technologies en jeu ? Quels sont les domaines d’activités émergents ? Comment se développent les startups industrielles ?
Etaient avec nous lors de la table ronde : Camille Bolzan (Euratechnologies), Margot Corréard (DiagRams), François Migeot (Epeire 3D).
# Camille Bozlan, Net zero strategic coordinator à Euratechnologies
Camille Bozlan a tout d’abord clarifié le rôle d’un incubateur de projets innovant et comment un tel outil pouvait se projeter dans l’accueil et l’accompagnement d’entreprises issues de domaines d’activités émergents et participants d’un objectif de sobriété (objectif “zéro carbon” à horizon 2030). Merci Camille pour la démonstration et le panorama très complet des secteurs / techno qui vont devenir capitales dans l’atteinte des objectifs fixés :
– Énergie : réseaux intelligents, hydrogène…
– Transport : véhicules électriques, mutualisation…
– Déchets : valorisation, traitement…
– Construction : smart city, BIM…
– Hardware,
– Economie circulaire,
– Numérique : open data, open source, interopérabilité…
– Robotique industrielle,
– Espace,
– Agro-alimentaire et agriculture…
Développer ces filières, doter le territoire d’outils de recherche, de labo, lancer des formations… tels sont les prochains défis auxquels sont collectivement confrontés les acteurs publics, les entreprises, les universités. En juin, Euratechnologies annonçait une levée de fonds record de 24 millions d’euros pour financer les investissements nécessaires à cette stratégie. Une preuve de plus s’il en était besoin de l’importance d’associer un outil de financement de l’innovation à un outil d’incubation. L’un ne peut aller sans l’autre.
# Margot Correard, co-fondatrice de Diagrams Technologies
Margot Correard a cofondé DiagRams avec Jean-François Bouin. Il s’agit d’une spin off d’un laboratoire de recherche, l’INRIA – Institut national de recherche en informatique. Ceci signifie que l’entreprise développe un lourd programme de recherche et développement pour mettre au point un produit logiciel qui va – on le souhaite ! – correspondre aux attentes du marché. En l’occurrence, le produit permet d’améliorer la performance des opérations de maintenance des machines dans les environnements industriels. Le “graal”, c’est de parvenir à un outil qui permet d’anticiper des pannes et qui évite ainsi les arrêts de machines non programmés. Ce type de technologie permet une amélioration des conditions de fonctionnement des équipements et une meilleure allocation des ressources. Une machine qui fonctionne bien est aussi une source d’économie d’énergies. Pour financer sa R&D, la startup a ouvert son capital à des investisseurs régionaux. Cette stratégie permet de gagner du temps et finit par s’imposer – lors de cette phase d’amorçage – tant que le financement par le marché n’est pas possible et que le financement bancaire classique n’est pas adapté.
# François Migeot, fondateur et directeur technique d’Epeire 3d
François Migeot a confondé Epeire 3D, une entreprise qui questionne les méthodes de prototypage / de conception de pièces dans l’industrie. Ce sont les technologies dites d’impression 3D qui sont le levier d’une vraie remise en question des modèles existants. Imprimer en 3D (plastique ou métal) accélère considérablement les phases de mise au point, tout en économisant des coûts de matières. Nous avons, avec Epeire 3D, l’exemple d’une technologie qui change la donne, qui invite au changement de modèle, qui peut avoir un impact significatif sur une transition environnementale dans l’industrie. La question est celle de la vitesse de développement et des difficultés à diffuser une nouvelle technologie de rupture. “Comment trouver des clients ?” est la question clé. Trouver son marché, comprendre les besoins réels des clients, écouter pour choisir une direction. Toute la difficulté de faire grandir un projet innovant se résume dans cette formule : connaître le problème qui cherche une solution, c’est mieux qu’avoir une solution qui cherche le problème qu’elle va régler.
Cet afterwork s’est poursuivi par un temps d’échanges entre les intervenants et les participants.
Le prochain afterwork aura lieu en octobre avec pour thématique l’écoefficience. Suivez-nous pour en savoir plus.