Elisabeth Smagghe, Gwendolyne Gosselin, Aurélie Hejl, nous continuons de vous faire découvrir les stationautes. Des métiers différents, des parcours différents, des expériences différentes, de nombreux talents qui se rencontrent, qui échangent, qui parfois collaborent ! Aujourd’hui, nous rencontrons Vincent Hanotin, coworker à La Station. Son titre de Paysagiste Concepteur vient d’être reconnu par le ministère de la transition écologique et solidaire, une reconnaissance qui coïncide avec sa création d’entreprise, après 10 années d’expérience dans l’aménagement des espaces publics.
Vincent a grandi sur la Côte d’Opale, il est sensibilisé à la nature depuis son plus jeune âge. Passionné de géographie et de photo, il suit une scolarité scientifique sans savoir ce qu’il veut faire plus tard. Il découvre le métier de Paysagiste lors d’une discussion avec son cousin, qui est architecte. Vincent s’inscrit à un BTS Aménagement Paysager, puis il intègre une école de paysagiste en Belgique. “Au cours de mes études, j’ai passé une année à Montréal dans une faculté d’aménagement. C’est à ce moment que je me suis dit : ce métier, j’ai vraiment envie de le faire”.
Une expérience de 10 ans dans le monde de l’entreprise
Après une année en tant qu’Assistant Paysagiste dans le Calaisis, Vincent intègre un bureau à Paris avec l’envie de se former, de se confronter à des projets d’envergure. Il a rejoint le groupe EGIS, qui propose de l’aménagement au sens large : paysage, environnement, voiries… Trois ans plus tard, il est muté à Lille dans l’antenne “Atelier Villes & Paysages”. Seul paysagiste, Vincent monte en compétences et prend de l’indépendance dans son travail. Trois ans plus tard, sa carrière prend un nouveau tournant. “Villes & Paysages a remporté deux gros projets à Nouméa. Ma direction me propose d’ouvrir une antenne en Nouvelle Calédonie, avec deux autres collaborateurs”. Vincent est en charge du suivi de chantier.
“ Ce déménagement marque un changement de vie pour moi. En habitant loin de chez moi, j’ai découvert un tissu local, j’ai également dû me reconstruire un réseau à partir de rien. A Nouméa, c’est une façon de travailler différente, des suivis de chantier différents, une découverte d’un territoire et ses enjeux ”.
Trois années plus tard, à l’échéance de son contrat, Vincent doit choisir entre un retour sur la métropole ou une installation sur place à son compte.
Nouméa Parc du receiving
Du salariat à l’entrepreneuriat
Cette expérience DOM-TOM s’est caractérisée par beaucoup d’indépendance, de prises de décisions, avec l’absence de responsable sur place. Vincent prend goût à l’indépendance et décide de se lancer à son compte. Il rentre en France, sur Lille, sans emploi, avec l’envie d’ouvrir sa société. “Je n’avais pas d’entrepreneurs dans ma famille. C’était tout nouveau pour moi.”
Il démarre son parcours entrepreneurial par un rendez-vous chez Pole Emploi, puis il est rapidement dirigé vers la BGE, qui lui a permis de faire murir son projet. Il a fallu qu’il construise l’identité de sa société, qu’il réfléchisse à comment se démarquer de ses concurrents. En tant que salarié, il faisait appel à des prestataires pour l’utilisation d’un drone. Il s’est alors formé pour pouvoir l’utiliser et le proposer à ses confrères. Il a intégré l’EDM (Ecole des Métiers du drone) de Nantes, pour devenir télépilote professionnel diplômé par la Direction de l’aviation civile. Cette formation lui permet de faire de la valorisation de projet, de l’orthophoto (vue en plan), de la modélisation 3D…
“Lorsque j’ai démarré mon activité, je suis d’abord intervenu comme sous-traitant pour des bureaux d’études techniques qui avaient besoin de compétences en paysage. J’ai démarré officiellement avec le suivi de chantier d’un projet qu’a décroché mon ancienne entreprise : le BHNS Lens Liévin (Bus à Haut Niveau de Service). Je me suis occupé de l’aménagement périphérique, c’est-à-dire la végétalisation des espaces. “
BHNS Béthune Bruay
Moins de deux ans plus tard, Vincent quitte la métropole lilloise pour s’installer sur Saint-Omer.
Entreprendre et intégrer un écosystème
“ L’indépendance forcée en Nouvelle-Calédonie m’a montré les avantages et inconvénients concrets d’être plus libre. Je me suis senti mûr professionnellement et légitime après 10 ans d’expérience. Je souhaitais avoir de la liberté dans mon organisation vie privée / vie personnelle, et avoir la liberté d’agir ”. Pour Vincent, les espaces de coworking sont en adéquation avec son style de vie. Vincent n’apprécie pas travailler de la maison, il a l’impression d’être en vase clos. Il est souvent en déplacement, il se rend sur les chantiers pour leur suivi, mais il a besoin d’un bureau pour la gestion des affaires courantes. Pour lui, La Station est un espace de coworking mais aussi “un lieu d’interactions sociale et professionnelle”.
“Mon métier, c’est l’extérieur : travailler dans l’espace public, rencontrer les équipes, me déplacer pour les prises de photo avec le drone… Travailler dans un espace de coworking me permet de ne plus être dans mon univers de secteur d’activités, à La Station c’est enrichissant de découvrir des métiers différents, des parcours aussi variés. Cela génère de la curiosité. Ici à La Station, nous avons tous un trait commun : l’esprit d’initiative et la curiosité. ”
Pour échanger avec Vincent ou pour en savoir plus sur son parcours, rendez-vous sur son profil LinkedIn.
