Une nuit pour concevoir, prototyper et produire le meilleur objet, en équipes de 3 à 5 personnes. C’était le défi proposé aux makers de La Station à l’occasion des J-300 avant notre installation dans la gare de Saint-Omer.
D’abord un grand jeu, ensuite de vrai moments de convivialité… Retour sur une nuit qui aura marqué les esprits (faute d’avoir fait avancer la science !)…
18h00: l’arrivée des équipes !
Les participants sont venus fêter avec nous le redémarrage de l’horloge de la gare. Après une dégustation de soupe, et une initiation au light painting, le 1er Saint-Omer Maker Challenge est officiellement lancé.
Les 7 équipes se sont rassemblées pour découvrir les règles du challenge : prototyper une toupie en une nuit, avec pour contraintes qu’elle soit performante, innovante et qu’elle entre dans une boite de 10 cm x 10 cm. Une toupie ? Plus complexe qu’elle n’y paraît en première analyse, la toupie est d’abord un jeu connu de tous et un objet qui peut prendre des formes très diverses. Les règles de sa conception doivent respecter des principes d’équilibre, de vitesse, de répartition du poids. Les possibilités sont infinies et avec une imprimante 3D, ça tombe bien, chacun peut prototyper et itérer autant de fois que nécessaire.
Qui dit “challenge”, dit “défi” avec trois prix à la clé: 1er prix pour la performance, prix de l’innovation et prix coup de coeur du jury. Les makers ont accès à l’ensemble de La Station : les machines et matériaux du FabLab, l’espace de coworking et de créativité, ainsi qu’aux conseils du FabManager.
Top départ, prêt, partez : il est 19h30 !
Les équipes se sont réparties dans La Station pour commencer à travailler. Certains makers se sont lancés dans l’étude de la toupie : quelle est son histoire, quels plans imaginer, comment fabriquer une toupie innovante… Alors que d’autres préfèrent aller très vite vers le premier POC, juste pour voir. Question de méthodologie !
Pendant que la ville dort, les makers itèrent
Toutes les toupies ont été imprimées en 3D, avec parfois l’utilisation d’autres technologies : de l’arduino, de la découpe laser voire l’utilisation de la brodeuse numérique pour le packaging de l’une des toupies.
La recherche n’ayant pas besoin que de technologies, l’honnêteté commande de rappeler que la musique, les requêtes web, les pizzas et un ensemble de boissons autorisées ont accompagné les réflexions. Pour preuve, vers minuit, les premiers projets sortent des écrans et logiciels de conception (il y avait un ou deux cahiers aussi).
Le Saint-Omer Maker Challenge, une nuit chargée en émotions
La nuit avance, vers 2h00, l’heure des doutes ou des derniers pivots. Entendu sur place : « C’est trop tard, on ne peut plus la refaire, on fonce comme ça« , « Y’aurait pas un problème de niveau sur la machine, là ? ou c’est mon fichier qui a un problème…« , « C’est Raymond Lefebvre qui a composé la musique du film La Soupe au Choux« . L’heure des tests aussi et un vrai chrono vers 3h00 : une toupie a tourné pendant 3 minutes et 15 secondes. On pense avoir le vainqueur mais malheureusement, les versions suivantes seront finalement moins performantes, aucune autre toupie ne tournera sur elle-même autant de temps.
8h30 : la finale!
Le jury est au complet, avec Aurélien Brietz et Stany Lardeur. L’équipe “la Soupe aux choux” domine. Aucune contestation possible, c’est le projet le plus complet. 1 minute et 20 secondes ! Victoire gagnée haut la main. Le coup de coeur du jury a été décerné à l’équipe de makers qui avait réussi à dépasser les 3 minutes de performance durant la nuit (mais qui n’a pas pu le reproduire) et le prix de l’innovation à la toupie qui devait se retourner toute seule (mais qui n’a pas réussi).