Avant-hier le travail à l’usine, hier bien souvent seul derrière un bureau cloisonné et aujourd’hui se retrouver dans un espace collaboratif et partagé, les formes de travail ont évolué depuis quelques années. Pour plus de performance ou pour plus de bien-être?
Le modèle classique de l’emploi disparaît petit à petit depuis les années 2000, pour laisser la place à un tout nouveau modèle. Premier bouleversement dans le monde de l’entreprise : son lieu de travail. On est passé d’un bureau nominatif à des espaces de travail : un bureau dans son entreprise mais aussi son domicile, dans un café, dans le train, de chez ses clients, ou dans un tiers-lieu. Nous n’avons plus forcément un seul employeur bien identifié, mais des employeurs ou des clients pour les travailleurs indépendants. Si on revient au modèle classique de l’emploi, il y a quelques années encore, nous étions formé à un seul métier alors qu’aujourd’hui, les missions se diversifient de plus en plus. Côté géographie, les outils numériques mis à notre disposition nous permettent de travailler bien plus qu’au niveau local, dans toute la France, voire à l’étranger. La façon de travailler évolue en fonction des besoins de chacun mais aussi des demandes du marché. On travaille plus facilement en mode projet, il y a plus de connexions entre les différents services. Côté administratif, le modèle classique de l’emploi, comme on l’a toujours connu, se définit par un contrat qui ouvre à des droits sociaux, avec des horaires bien déterminés. Aujourd’hui, on adapte son lieu de travail et ses horaires à ses missions. Il est “important” de trouver un bon équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie personnelle. Pourquoi ces bouleversements ? Qu’est-ce qui fait que le rapport au travail et ses formes d’organisation ont changé ?
Le développement des outils numériques a radicalement bouleversé notre façon de travailler. On a trouvé un joli nom, très simple à prononcer, pour qualifier ces évolutions : la déspatialisation.
ATAWAD : Any Time, Any Where, Any Device !
Le numérique, c’est plus de flexibilité, plus de choix, plus de personnalisation. C’est la démocratisation d’outils complexes qui permettent à chacun de travailler différemment et de partout : avec un ordinateur portable, un smartphone, un accès au wifi, un serveur à distance, une boîte mail, les réseaux sociaux, je peux travailler de San Francisco ou de Berlin, avec mon équipe installée sur Paris, Bordeaux ou Saint-Omer. Le développement des outils numériques a radicalement bouleversé notre façon de travailler. On a trouvé un joli nom, très simple à prononcer, pour qualifier ces évolutions : la déspatialisation (une petite définition pour ceux qui ont le temps ici).
Le télétravail, un exemple concret de réorganisation du travail !
Pour répondre à ces besoins nouveaux, il a fallu créer des espaces appropriés : des lieux collaboratifs et “hybrides” où les professionnels peuvent se rencontrer, échanger, collaborer, co-worker. C’est comme ça qu’ont émergé les tiers-lieux. Ils permettent à chacun de pouvoir travailler dans différents espaces en fonction des tâches à effectuer et des projets à faire avancer (salle de réunion, bureau individuel, espace de coworking…).
Prenons l’exemple du télétravail. Le salarié a aujourd’hui la possibilité d’effectuer – via un accord avec son employeur – un temps de travail en dehors des murs de son entreprise, depuis son domicile ou depuis un espace de coworking… (mise en place simplifiée avec les ordonnances 2017 sur la loi Travail, à découvrir ici). L’objectif ? Choisir son lieu de travail en fonction de ses missions. D’après un extrait du rapport de la Mission Coworking – Faire ensemble pour mieux vivre ensemble – 2018, le télétravail en chiffres, c’est 87% de diminution du stress de transport et de fatigue, une augmentation de la productivité de 84% et 92% des personnes interrogées considèrent avoir une meilleure qualité de vie. (Rapport que vous pouvez découvrir en cliquant ici). Prêt pour essayer ?